École des quatre langages 

" Une école pour apprendre et grandir en humanité "

 

 Nouveauté 2022

 

Un film documentaire sur "L'école des 4 langages" a été tourné à l'école Jacques Lévine de Chabannière.

Vous aimeriez le voir, ou le revoir si vous avez assisté à sa projection lors du colloque 2022 de l'AGSAS. 

Si vous avez la possibilité d'organiser une projection près de chez vous, l'AGSAS vous accompagne dans ce projet et diffusera l'information le plus largement possible.

Contacts : Véronique Boquin-Sarton ou Rose Join-Lambert

 


Des projections annoncées :

le 2 mai à Foix

le 26 juin à l'INSPE de Livry-Gargan, académie de Créteil 


Une projection récente :

Pour en savoir plus

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Film 4 langages Utopia 03-2024.docx
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110 personnes étaient présentes à cette projection, les échanges ont été longs et riches après la séance.

Sous peu, un aperçu de ces échanges, guettez les !


Plusieurs projections ont eu lieu déjà :

-  en octobre 2023 au Cinémassy de Massy

-  en mai 2023 pour un REP+ dans le 19è arrondissement de Paris

-  en janvier 2023 au cinéma Paradisio de Saint Martin en Haut 


Quand les élèves de l’École Jacques Lévine regardent le film documentaire tourné dans leur école 

 

Le film « L’école des quatre langages, une école pour apprendre et grandir en humanité » sur  l’école Jacques Lévine de Saint-Didier-sous-Riverie (Chabannières) a été projeté, pour  la première fois, à tous les élèves de l’école,  de la moyenne section au CM2, vendredi 13 janvier 2023 de 13h30 à 15h15. 

 

Même si c’était un peu long, tous les enfants ont tenu, de la grande section de maternelle au CM2.

 

Voici quelques-unes de leurs paroles, après la projection : 

« Un moment magique ! »

« Quand on est petit, on veut rester avec sa maman parce qu’on a un peu le trac. Alors que là, les parents ont le temps d’être avec leur enfants pour qu’ils soient un peu habitués à l’école»

 

Pour lire la suite 


Josse Annino a assisté à plusieurs projections, voici son reportage 

 

Comme l’a écrit Paul Psaltopoulos au lendemain de projection du documentaire sur « L’école des 4 langages » à St-Didier-sous- Riverie, village accueillant l’école Jacques Lévine, « ce fut une fois encore une pleine réussite : près de 70 personnes présentes, beaucoup d’émotions exprimées, beaucoup de remerciements.

Un moment de rencontre fédérateur entre une équipe et plusieurs générations de parents. Que du bonheur, selon l’expression consacrée ! »

J’ajouterai que ce fut aussi une occasion pour tous les participants, qu’ils soient parents d’élève, enseignants ou citoyens curieux, de poursuivre le dialogue sur les finalités de l’école, le rôle de chacun dans son développement et le sens des dispositifs proposés dans cette école singulière.

J’ai été particulièrement touchée par les propos de ce papa, familier de l’école depuis plusieurs années mais n’ayant comme référence que sa propre expérience d’une pédagogie traditionnelle, transmissive et autoritaire. Il a inscrit ses enfants à l’école du village sans bien comprendre l’intérêt de certaines pratiques. Jusqu’alors il faisait simplement confiance à l’équipe mais le film, disait-il, avait changé son regard et lui avait permis, entre autre, de mesurer toute l’importance du « Quoi de neuf ? ». La comparaison avec les retrouvailles autour de la machine à café lui avait parlé. Depuis, Corinne Famelart, enseignante dans la classe de sa fille, a constaté que ce papa a changé de position lorsqu’il entre de la classe. Il est plus présent, plus attentif.

Quelques jours auparavant, nous avons vécu une autre expérience auprès des 80 spectateurs venus découvrir le film « L’école des 4 langages » au cinéma Paradisio à St-Martin-en-haut (69). Peu de parents d’élèves étaient présents. Mais si le public était plus distancié, il a réservé un bel accueil au documentaire, et le débat qui a suivi, sur la singularité de cette école et son devenir, a duré plus d’une heure !

Chacune de ces projections a débouché sur l’expression d’une incompréhension du public : mais pourquoi cette école des 4 langages n’est-elle pas plus développée ? Pourquoi n’y a-t-il pas plus d’enseignant.e.s formé.e.s aux méthodes de l’AGSAS ? Que faudrait-il faire pour promouvoir son développement ?

Le film est déjà une partie de la réponse, reste à le diffuser le plus largement possible !



Le 2 octobre 2002, au colloque "L'école, avis de tempête" (Paris), le psychanalyste Jacques Lévine déclarait :

 " L'école se présente actuellement comme un tableau sans nom. Nous sommes encore dans un séisme. Quelque chose de nouveau apparaît, nous assistons à la naissance de plusieurs peuples scolaires. Nous sommes en panne devant cette diversité, toutefois, nous devons garder l'espoir. " 

 

S'appuyant sur deux de ses maîtres, le pédagogue Célestin Freinet et le psychologue Henri Wallon, Jacques Lévine [1] proposait alors de mettre en place une école multi-nutritionnelle définie en opposition avec le système traditionnel qui privilégie l'abstraction, les capacités verbales et logico-mathématiques au détriment des autres formes d’intelligences. Il nous invitait à penser autrement l'école, en mobilisant et développant sans les hiérarchiser :

· l'intelligence des situations qui correspond à l'art de chercher à comprendre ce que nous dit le monde par ses écrits, ses discours, ses actions, son histoire, ses objets, ses œuvres d'art…

· l'intelligence des réalisations. L’enfant a besoin de s'imprégner du savoir faire des autres et de se regarder dans le miroir de ses œuvres pour y lire sa valeur. Pour les enfants « concrets » qui sont probablement majoritaires, l'observation, la réalisation pratique est le moyen naturel d’accéder à la pensée abstraite ; c’est le meilleur moyen de la valoriser ;

· l'intelligence des relations. Elle implique une capacité d'identification à l'autre pour comprendre les raisons de ses conduites, en même temps qu'un savoir sur ce qui se fait, ne se fait pas, le licite et l'illicite, le possible réaliste et le désir magique ;

· l'intelligence des talents personnels et des curiosités. Elle s'alimente d'intérêts souvent extra scolaires (corporels, scientifiques, esthétiques, domestiques). Elle engage une inventivité artistique, manuelle, technique qui permet, elle aussi, au sujet de se sentir en découverte de soi-même et en expansion.

 

" Il faut cesser de considérer les problèmes d’échec ou de réussite scolaires de façon étroite. Nous savons qu’une image de soi positive, valorisée, permet une adhésion forte aux apprentissages. Car si l’enfant est suffisamment fier d’un statut d’enfant ”interlocuteur valable”, reconnu comme capable de réfléchir sur l’existence, il est certain que, dans le cadre d’une pédagogie plus diversifiée, il passera plus facilement du camp des perdants au camp des gagnants, d’un sentiment de refus des apprentissages à celui de l’envie d’apprendre, et du camp des démotivés à celui des motivés"

La visée de cette école est de combiner la croissance du groupe, le sentiment d'appartenance à la communauté scolaire et le développement des potentialités et curiosités de chacun.

 

Un étayage théorique...

En 1946, Henri Wallon déclarait déjà : " L'école doit utiliser l'enfant tout entier ; ne plus l'amputer de ses bras et de ses jambes soi-disant au profit du seul cerveau qui pense ". À la suite de Jean Piaget, des psychologues ont développé l'idée que l'intelligence est un processus, un échange constant entre un être sensible et pensant qui interagit constamment avec son milieu. Les neurosciences nous permettent de mieux connaître le fonctionnement du cerveau et des facteurs de réussite, mais personne ne peut nier l'importance fondamentale de l'environnement, des émotions et du plaisir pour apprendre à l'école.

" Il existe au moins quatre sortes de plaisirs de croissance : le plaisir de penser ; le plaisir d'exprimer sa pensée ; le plaisir de lire la pensée des autres, pas forcément, au départ, sous la forme de textes ; le plaisir d'écrire ou de figurer par des moyens divers ce que l'on pense… Lorsque des enfants n'ont pas trouvé ces plaisirs dans leur famille, ils ont besoin que l'école les leur procure... Réinstaller ces plaisirs implique que l'enseignant sache adopter une attitude d'ouverture, de disponibilité, une véritable capacité à narcissiser l'enfant, ce qui n'a rien à voir avec de la séduction ou de la démagogie. Il s'agit de savoir rompre avec l'idée ”d'apprentissage tout de suite”. "

 

[1]  Jacques Lévine, Michel Develay, Pour une anthropologie des savoirs scolaires, édition ESF, Paris, 2003.

Des principes éthiques...

 

L’AGSAS (Association des Groupes de Soutien Au Soutien) s'applique à promouvoir, à l’intérieur de l’école, certains principes, parmi lesquels : 

·   Le respect inconditionnel dû à la personne humaine, quel que soit son statut et quel que soit son âge. 

·   La reconnaissance de chaque élève, chaque partenaire, comme sujet porteur d'une parole et d'un désir singuliers, inscrit dans une histoire intergénérationnelle. 

·   Une dynamique d'empathie et la confiance en l’autre et en son évolution toujours possible.

·   La valeur de la parole et de la confrontation des pensées, dans un esprit d'ouverture, de solidarité, de coopération et d’humilité.

·  Ces principes impliquent d'avoir le souci de tous, notamment des plus fragiles, et de considérer chacun – enfant, adolescent, parent, professionnel – comme « interlocuteur valable ».

 

Des pratiques…

 

Pour la classe

·  Les dispositifs proposés par l’AGSAS visent le développement d’une pensée humaniste : Ateliers de Réflexion sur la Condition Humaine (ARCH) qui regroupent les Ateliers de Philosophie AGSAS, les Ateliers Psycho-Lévine, les ateliers d'interrogation collective, la Lettre à un ami ou une amie…

 

Pour l’école et les familles

·  Des dispositifs fondés sur la coopération et la co-réflexion comme les Conseils d’élèves, les ateliers d’écriture et de création, la correspondance scolaire, les enquêtes, les expériences scientifiques, les marchés de connaissances, " Lire le monde ", " Les papothèques ", " On joue ensemble "…

 

Pour les professionnels de l’école

·  Les Groupes de Soutien Au Soutien, où les professionnels préoccupés par la souffrance des personnes, enfants ou adultes, peuvent réfléchir en groupe, avec un animateur formé à la méthode de l’AGSAS, aux situations qui leur posent problème. À l’instar des groupes d’analyse de pratique, cette co-réflexion permet de penser " l’autrement que prévu " et de se donner les moyens de comprendre et d’agir. Ce travail constitue une formation à la relation où l’on apprend à développer " un système de pensée de l’autre ".

 

Document finalisé au séminaire AGSAS du 3 février 2019

Pour compléter

Pour une école des quatre langages...

Dominique Sénore (Éditions Célestines)

 

Un petit livre à imprimer et à fabriquer !

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Senore-4langages.pdf
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Depuis longtemps, l'école de Saint-Didier-sous-Riverie s'inspire de "l'école des quatre langages".

Saint-Didier-sous-Riverie fait maintenant partie de la commune de Chabanière, qui a baptisé sa nouvelle école  

École Jacques Lévine



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